Agriculture écologique : définition, avantages et inconvénients

L'agriculture écologique est une pratique culturale qui respecte la richesse du sol et s'efforce de ne pas l'altérer par l'utilisation de produits agrochimiques. Elle se caractérise par son respect de l'environnement et la recherche d'un équilibre entre la production alimentaire et la préservation de la santé du sol.

Elle décourage également l'utilisation de produits chimiques pour multiplier la production, les radiations ionisantes et le gaspillage de l'eau. Elle encourage plutôt l'utilisation d'outils agricoles respectueux des sols, la rotation des cultures et des pratiques saines de lutte contre les parasites.

Les avantages de l'agriculture biologique comprennent la production d'aliments plus sains, plus nutritifs et plus savoureux. Le rendement de la production est également plus élevé, de l'ordre de 30 % par rapport à la production traditionnelle. Ce type d'agriculture permet aussi de moins épuiser les sols.

En n'utilisant pas de pesticides chimiques, les cultures tombent plus facilement malades et sont plus enclines à être infestées par des parasites. Les produits agricoles obtenus peuvent donc être moins abondants et la production elle-même en pâtit.

Les techniques de l'agriculture écologique visent à rendre les cultures plus efficaces grâce à des pratiques saines et respectueuses du sol et de l'environnement. Voici quelques-unes des techniques les plus utilisées :

• Le compost organique : le compost naturel est issu des déchets générés par les cultures de graminées, de crucifères et de légumineuses. À plus petite échelle, et dans notre maison, nous pouvons faire du compost naturel avec les légumes et leurs épluchures.
• Labourage du sol : il est utile de labourer le sol à la surface d'une culture afin d'éviter qu'il ne se compacte et qu'il constitue un bon substrat pour la future culture. Le labourage permet l'échange de gaz entre le sol et la surface, ce qui permettra aux couches inférieures du sol de bénéficier de l'oxygène qui ne leur parvient probablement pas.
• Le paillage : cette technique, également connue sous le nom de "mulching", consiste essentiellement à créer une surface au-dessus du sol capable de retenir l'humidité. Pour ce faire, on utilise du compost, du fumier, des résidus de culture, de l'herbe fraîchement coupée, de l'écorce, de la paille, de la sciure et des déchets de bois.
• Association de cultures : cette technique propose de semer des plantes compatibles entre elles, afin que le sol soit enrichi et non affaibli par une seule culture. Lorsqu'une seule culture est semée, le sol a tendance à se déminéraliser pour répondre à la croissance de la plante, et s'il s'agit toujours de la même, ce sont uniquement les mêmes nutriments qui sont prélevés dans le sol. En cultivant des produits similaires, le sol est revitalisé de diverses manières. La culture de la tomate en est un exemple : elle se marie avec presque tout, à l'exception du poivron et du concombre.
• Lutte phytosanitaire : la meilleure façon d'éradiquer les parasites est de les prévenir. Veiller à la santé du sol et utiliser la fertilisation naturelle pour le renforcer.
• Rotation des cultures : il est conseillé de planter une culture une fois, et de changer la saison suivante. On vous recommande aussi de planter une légumineuse tous les deux ans afin de fixer l'oxygène dans le sol. L'alternance des cultures doit également se faire dans cet ordre : une culture plus exigeante pour les propriétés du sol, puis une autre moins exigeante.
• Amendements : un amendement est considéré comme l'action menée sur un sol pour corriger les carences nutritionnelles qu'il peut présenter, notamment en ce qui concerne son pH. Il s'agit également d'enrichir le sol en été ou en automne, afin qu'il soit prêt au printemps pour la nouvelle culture, qui ne sera pas saine si le substrat n'a pas une bonne activité biologique.

Dans l'article suivant, on vous parle de l'agriculture bio !

L'élimination des parasites dans l'agriculture biologique repose sur l'utilisation des ressources naturelles. La première étape est la prévention. À partir du moment où vous faites de la veille et que vous ne laissez pas la moindre chance à un parasite de devenir un parasite incontrôlable, vous avez déjà fait beaucoup. Voici quelques conseils pour la prévention des ravageurs : choisir des semences et des plants de qualité, alterner les cultures, utiliser des engrais verts, nourrir le sol naturellement, lutter contre les mauvaises herbes, prendre soin de l'eau pour éviter l'engorgement des cultures et éliminer les parties infectées.

Selon le type de culture et le parasite, son remède naturel variera. La lutte contre les parasites peut être mécanique ou biologique. Dans le premier cas, on peut utiliser des pièges lumineux, des pièges collants et des pièges à eau. La technique de l'ensachage des fruits peut également être utilisée pour empêcher les ravageurs de les tuer. Dans le cas de la lutte biologique, l'utilisation de l'ail et de la nicotine comme pesticides naturels est très utile. La bactérie Bacillus thuringiensis (Bt) est un pesticide naturel vendu dans le commerce, de même que le champignon Beauveria bassiana, tous deux très efficaces pour lutter contre les parasites.

D'autres remèdes peuvent être utilisés : l'huile végétale mélangée à du savon repousse les pucerons ; l'eau bouillie avec de la coriandre tue les acariens ; le basilic planté repousse les mouches blanches ; le lait frais mélangé à un peu de farine et d'eau tue les œufs d'insectes déposés sur les cultures ; l'eau pulvérisée avec des clous de girofle et de l'ail repousse les insectes ; les coquilles d'œuf repoussent les chenilles et les vers rampants ; l'eau d'ortie pulvérisée pendant quatre jours est un insecticide naturel contre les pucerons ; le tabac mélangé à de l'eau et du savon et saupoudré sur le sol repousse les tétranyques.

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