Cténophores : définition, caractéristiques et exemples

Les cténophores sont des animaux marins caractérisés par leur corps gélatineux et leur nature planctonique. Leur nom, qui vient du grec et signifie « porteur de peigne », est dû aux huit rangées de cils qu'ils ont et qui leur permettent de se déplacer dans l'eau.

L'embranchement des cténophores comprend plus de 200 espèces, que l'on retrouve dans tous les océans du monde et qui représentent une part importante de la biomasse planctonique. Leur taille varie considérablement et certaines espèces sont petites (moins d'un centimètre) alors que d'autres peuvent mesurer plus de deux mètres de long. Bien qu'ils soient peu représentés dans les fossiles, des spécimens ont été trouvés dans des formations géologiques anciennes qui présentent des similitudes avec les cténophores modernes, ce qui laisse supposer une longue histoire évolutive.

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• Structure diploblastique : ils possèdent deux couches embryonnaires : l'ectoderme et l'endoderme, séparées par une mésoglée peu différenciée.
• Acœlomates : ils n'ont pas de cavité corporelle.
• Symétrie radiale : leur structure corporelle est à symétrie radiale, ce qui permet des divisions sur plusieurs plans.
• Organisation tissulaire : ils ont un seul niveau d'organisation tissulaire, avec différents types de cellules spécialisées.
• Organes de locomotion : ils utilisent huit rangées de plaques de peigne ciliées, qui sont les organes responsables de la locomotion.
• Taille variable : ils peuvent mesurer entre 1 mm et 1,5 m, ce qui montre une grande diversité de taille.
• Capture des proies : ils ont dans leurs tentacules des coloblastes semblables aux cnidoblastes des cnidaires, mais dépourvus de cellules urticantes.
• Cellules sensorielles : l'épiderme externe contient des cellules qui sécrètent du mucus et ont des fonctions protectrices.
• Système nerveux simple : ils sont dépourvus de cerveau et de système nerveux central, mais ils ont un réseau nerveux autour de la région buccale.
• Cavité interne : leur cavité comprend la bouche, le pharynx et les conduits internes, tapissés par le gastroderme.
• Bioluminescence : ils sont capables d'émettre de la lumière, créant ainsi des effets visuels dans l'eau. Pour en savoir plus sur la bioluminescence et des exemples, cliquez ici.
• Régénération : ils ont la capacité de régénérer les tissus endommagés.

Toutes les espèces de cténophores sont carnivores et se nourrissent de :

• Rotifères et petits crustacés, comme les copépodes, les amphipodes et les euphausiacés.
• Larves planctoniques de diverses espèces, y compris de mollusques et d'escargots.
• Certains, comme les béroïdes, se nourrissent d'autres cténophores.

Ils utilisent diverses méthodes pour capturer leurs proies et s'en nourrir :

• Les proies sont capturées à l'aide de longs tentacules ou d'une couche de mucus sur le corps.
• Les coloblastes présents dans les tentacules facilitent la capture des proies.
• Les espèces du genre Haeckelia utilisent des nématocystes obtenus à partir de leurs proies cnidaires.
• Certaines espèces, comme Euplokamis, ont des branches latérales préhensiles sur leurs tentacules qui piègent les proies.

Il existe une classification dans laquelle on distingue deux grandes classes de cténophores en fonction de leur régime alimentaire :

• Tentaculata : les noix de mer ont une grande bouche et se nourrissent principalement de larves de mollusques et de copépodes.
• Nuda : ces espèces sont dépourvues de tentacules et ont une grande bouche. Elles se nourrissent de méduses et d'autres cténophores.

La reproduction des cténophores a des caractéristiques uniques, notamment une reproduction sexuelle biphasique. Cette phase initiale, appelée reproduction larvaire ou dysgénie, a été observée chez plusieurs espèces de cténophores, y compris les cténophores tentaculés et lobés. Cependant, des recherches récentes ont montré que le cténophore Mnemiopsis leidyi n'a pas de phases distinctes de reproduction précoce et adulte. Au contraire, il commence à se reproduire à partir d'une petite taille et se reproduit continuellement dans des conditions environnementales favorables.

La plupart des cténophores sont hermaphrodites simultanés, bien qu'il existe quelques espèces dioïques. Certains membres de l'ordre des Platyctenida peuvent se reproduire de manière asexuée par fragmentation.

Les tissus reproducteurs se développent dans les canaux gastrovasculaires méridionaux et les gamètes sont expulsés par la bouche ; la fécondation a généralement lieu à l'extérieur, dans l'eau. La production de gamètes est généralement quotidienne, mais peut diminuer en cas de manque de nourriture. En termes d'investissement parental, les cténophores n'ont pas d'implication parentale au-delà de la production de gamètes.

Classe Tentaculata

• Aulacoctena acuminate
• Callianira antarctica
• Pleurobrachia bachei
• Euplokamis crinite
• Bathocyroe fosteri
• Ocyropsis fusca
• Lesueuria hyboptera
• Bolinopsis microptera
• Lampocteis cruentiventer
• Cestum veneris
• Velamen paralelo
• Coeloplana fishelsoni
• Vallicula multiformis
• Lyrocteis flavopallidus
• Ctenoplana neritica
• Thalassocalyce inconstans

Classe Nuda

• Beroe
• Neis

• Plaques ciliaires : les cténophores ont des plaques ciliaires disposées radialement pour la nage ; les cnidaires n'ont pas cette caractéristique.
• Emplacement des tentacules : chez les cténophores, les tentacules sont situés au pôle aboral, tandis que chez les cnidaires, ils se trouvent autour de la bouche.
• Cellules spécialisées : les cténophores ont des coloblastes pour la capture des proies, tandis que les cnidaires ont des nématocystes.
• Segmentation : chez les cténophores, la segmentation est déterminée ; chez les cnidaires, elle est indéterminée.
• Type larvaire : la larve des cténophores est cidipide, alors que la larve de planula est pratiquement absente dans ce groupe.
• Cycle de vie : les Cnidaires ont des phases alternées entre polype et méduse, ce qui n'est pas le cas des cténophores.
• Organe sensoriel : les cténophores ont un statocyste, alors que les cnidaires n'en ont pas.
• Origine des cellules musculaires : chez les cténophores, les cellules musculaires prennent naissance dans la mésoglée ; chez les cnidaires, elles se développent dans l'épiderme ou le gastroderme.

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