Quelle est la planète la plus proche du soleil ?

C'est la planète la plus proche du Soleil ainsi que la plus petite du système solaire. Son diamètre est d'environ 4 880 km, ce qui la rend plus petite que certains satellites de Jupiter, comme Ganymède, et de Saturne, comme Titan. C'est aussi la planète la plus dense du système solaire, puisque les 2/3 de Mercure sont constitués de fer.

Mercure tourne autour de son axe très lentement. Par rapport à la Terre, qui tourne en 24 heures, Mercure tourne en 59 jours, soit près de deux mois. Cependant, elle fait le tour du Soleil en seulement 88 jours terrestres. Ainsi, si sa rotation est lente, son mouvement de translation ne l'est pas, et c'est pour cette raison qu'un jour sur Mercure équivaut aux deux tiers de son année.

La gravité de Mercure est trop faible pour soutenir une atmosphère semblable à celle de la Terre. Par conséquent, son atmosphère est extrêmement fine et se compose principalement d'hélium et d'hydrogène, avec de petites quantités de sodium, peut-être libérées par ses roches. Cette fine couche ne protège pas la planète des impacts d'objets spatiaux ou du vent solaire, et ne retient pas la chaleur. Par conséquent, Mercure est directement exposée aux radiations et aux particules chargées du vent solaire, ce qui provoque des fluctuations de température extrêmes à sa surface.

En raison de son atmosphère ténue incapable de retenir la chaleur, les températures nocturnes descendent jusqu'à -180 °C, alors que pendant la journée, la face de la planète exposée au soleil dépasse les 400 °C. Bien que l'atmosphère soit responsable de la rétention de la chaleur la nuit, elle s'échappe rapidement en raison de sa faiblesse et la planète se refroidit. En fait, les radiotélescopes ont montré qu'il existe de la glace dans les cratères ombragés près des pôles, où le froid atteint moins 200 °C. Les scientifiques estiment que la « glace » pourrait être de la silice ou un autre composé gelé.

Mercure a un champ magnétique environ 100 fois plus faible que celui de la Terre. Les scientifiques pensent que ce champ est généré par le noyau de fer liquide qui constitue une grande partie du volume de la planète. Des études menées par des missions spatiales telles que Messenger ont révélé que le champ magnétique de Mercure est asymétrique, avec un champ magnétique plus intense dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud. Ce comportement particulier continue d'être étudié par les scientifiques, qui cherchent à mieux comprendre le fonctionnement interne de la planète.

Mercure a la particularité d'avoir l'orbite la plus excentrique ou la plus étrange de toutes les planètes de notre système solaire. Sa distance au Soleil varie fortement entre 46 et 70 millions de km, ce qui entraîne des changements significatifs de ses conditions le long de sa trajectoire orbitale. Cette variation définit les températures extrêmes de sa surface et influence sa dynamique interne et externe.

Mercure est relativement proche de la Terre et est suffisamment brillante pour être vue sans aide. En fait, elle est parfois plus brillante que l'étoile Sirius. Cependant, elle est difficile à observer en raison de sa proximité avec le Soleil. Elle ne peut être vue qu'avant le lever ou après le coucher du Soleil. Dans l'hémisphère nord, le meilleur moment pour l'observer est au crépuscule en mars et avril et à l'aube en septembre et octobre. Dans l'hémisphère sud, il est possible de l'observer en septembre et octobre au coucher du soleil et en mars et avril au lever du soleil.

Comme la surface de la Lune, Mercure a de nombreux impacts météoritiques de grande taille. Certains sont récents, d'autres sont plus anciens et ont subi une érosion intense due à de brusques changements de température. Ces impacts sont intenses car la faible atmosphère de Mercure est incapable de désintégrer ou de ralentir l'impact des roches. Parmi les cratères les plus grands et les plus importants du système solaire, on trouve le bassin de Caloris, d'un diamètre de 1550 km.

L'une des curiosités les plus surprenantes de Mercure est son double lever de soleil. Ce phénomène est dû à la combinaison de la rotation lente de la planète et de son orbite excentrique. À certaines périodes de l'année mercurienne, une personne se trouvant à la surface de la planète peut voir le Soleil se lever, s'arrêter, reculer vers l'horizon et se lever à nouveau avant de poursuivre sa course dans le ciel.

Ce phénomène est dû au fait que la vitesse de rotation et la vitesse orbitale de Mercure ne sont pas constantes tout au long de son orbite. À l'approche du périhélie, qui est le point le plus proche du Soleil, la vitesse orbitale de Mercure augmente suffisamment pour dépasser sa rotation pendant un instant. Cela crée l'illusion d'un double lever de soleil, un événement qui n'est observé sur aucune autre planète du système solaire.

Au cours de l'histoire, seules trois missions ont été consacrées à l'étude de Mercure.

• La première, Mariner 10, est arrivée dans les années 1970 et a effectué plusieurs survols de la planète, capturant les premières images de sa surface.
• Des décennies plus tard, en 2004, la sonde Messenger a été envoyée en orbite autour de la planète, devenant ainsi la première mission à le faire. Elle a fourni des informations sur la composition, la géologie et le champ magnétique de la planète.
• Aujourd'hui, la mission euro-japonaise BepiColombo, lancée en 2018, est en plein voyage vers Mercure. Elle devrait atteindre sa destination en 2025, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l'exploration de la planète.

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